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Juste le gazouillis des oiseaux et le cri des goélands qui piaillent à marée basse.

Une barque, et sur le côté un cordage, cordage grisâtre, grignoté par le sel.

S’abandonner, et ressentir comment ça respire.

Abandon des autres et de soi, abandon de ce qui crie à l’intérieur, ce que la médecine du 18ème siècle appelait la théorie des humeurs.

En faire un fond sonore interne qui n’incommode plus le corps, et accéder enfin, quand le seul mouvement est celui de la brise sur le visage, à l’absence à soi-même.

J’abandonne, je m’abandonne, « je » abandonne « moi ».

Quand ce détachement survient, la solitude est là, nue, les pensées traversent un espace vide, incohérent à relier ces deux entités.

Alors, « je » peux regarder le cordage en toute quiétude, il peut même s’il lâche un peu plus, pénétrer l’espace intérieur sans qu’il blesse, « je » peux le toucher.

Car alors, rien ne sépare ces bouts de ficelle de la solitude intérieure.

Et rien, c’est déjà quelque chose, qui mélange sans risque « moi » et la « corde ».Elle m’appartient et ne m’appartient pas, elle devient signifiante de l’insignifiance, « je » la vois et elle peut pénétrer mon œil .

Le regard se charge et se décharge en syncopée, « elle » est loin, « je » peux régner

Véronique M.

Tag(s) : #Véronique M., #Solitude, #cotentin 2019, #Textes de participants
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