Je porte un nom de fleur. Une fleur un peu sauvage mais qui convoque la tendresse. Marguerite. Sa trentaine de pétales contient la fièvre des amoureux qui l’effeuillent. Son cœur d’or finalement dénudé caresse alors les joues rosies par l’émotion ou les...
Lire la suitedominique olsenn
Le magasin
Dans ce petit village de l’arrière-pays varois, la rue principale serpentait mollement. Après le lavoir, le premier virage mourait devant la boulangerie dont la devanture d’un bleu ciel délavé ne me paraissait pas très engageante. Alignées en vitrine,...
Lire la suiteLalalala
Il est là. Il le sait. Il en est sûr. Il voit clairement ses mains posées sur ses cuisses. Il peut commander à ses doigts de bouger. Il croise ses mains comme un homme qui réfléchit. Mais sa pensée est dissoute. Ses yeux examinent avec attention, avec...
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Le jour de mes 15 ans, pour évacuer les effets d’une péripétie troublante, l’écriture d’un journal me parut salvatrice et propice au gommage, ou tout au moins au floutage, du cahot provoqué par cet embarras. Je décidai ensuite d’écrire à chacun de mes...
Lire la suiteAilleurs
Ailleurs, c’est ton absence Ailleurs, c’est demain et ses incertitudes Ailleurs, c’est un soleil qui se voile d’ombre claire Ailleurs, c’est ta voix quand elle murmure mon nom Ailleurs, c’est le ciel rose de l’aurore Ailleurs, c’est Dieu qui rit Ailleurs,...
Lire la suiteS'adosser
Les pieds sur terre... le regard fondu dans les verts des frondaisons... les mains dans les poches... et s’adosser enfin à la verticale rugueuse du tronc. Fermer les yeux, lentement, pour guetter l’apparition de la sensation d’être présente à l’union...
Lire la suiteLa sélection
Nous avons été sélectionnés, triés et enfin choisis. 6 hommes et 6 femmes. Notre groupe a été nommé “les lointains”. Nous n’avons rien su du voyage ni de la destination. Et nous voilà débarquant sur un sol meuble, un peu fuyant même, voilé d’une brume...
Lire la suiteIl me regarde
Il me regarde. Tout le temps. Je vois ses yeux qui étincellent dans le noir d’encre de la nuit. Ma fenêtre sans volets ni rideau ne dissimule rien. Le drap que j’ai tendu devant les carreaux n’a tenu que quelques minutes et le revoilà. Aux aguets. Il...
Lire la suitele jouet
Illustration Véronique Kangizer Décor : une petite salle éclairée au plafond par un néon qui grésille de temps à autre. Une table rectangulaire, grise. Deux chaises métalliques noires rivées au sol. Un homme et une femme les occupent. Un médecin en bras...
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